Creton voudrait être le Bogart français Mardi 30 janvier 1968 DANS TON ÂME ET DANS TON ESPRIT Innocents d'Eldagsen avec Michel Creton 20h35 Le garçon joue bien, note le critique dans son rapport sur le concours du conservatoire, mais avec un tel nom il ne fera jamais n'importe quoi... "Ce nom appartient à Michel Creton, qui l'a reçu de son père : "Je viens de gagner deux premiers prix", raconte-t-il. J'ai eu l'impression d'avoir encore beaucoup à faire, alors j'ai gardé mon vrai nom, comme un défi. "Voulez-vous suivre Michel Creton a encore peu de meubles. Dans sa minuscule cuisine, il prépare son propre repas de garçon. vient d'acheter avec un salaire de ses premiers succès, on remarque sur la table de chevet deux choses, le dernier ouvrage publié sur Humphrey Bogart, et, au mur, une photo géante de l'acteur Il a eu raison pendant trois ans, la chance sourit à ce jeune acteur de vingt-cinq ans, la chance est d'autant plus grande ne méritait pas cela, fils d'ouvriers, sa seule ressource était la volonté : « Pendant huit ans, j'ai travaillé huit heures par jour pour payer mes cours, et quand, enfin, j'ai été admis au conservatoire, j'ai été doublement ravi, d'abord, bien sûr, une école qu'il a dû abandonner tôt. > Mythe : l'homme rebelle Il dit que Bogart n'est pas seulement un grand acteur, mais aussi un mythe : l'homme rebelle. Son personnage explose l'écran. Mon travail de photogénie est aussi et surtout celui d'un gentleman qui, parti de zéro, s'en est débattu et en a souffert. Il nous donne un rare exemple de persévérance. » Michel Creton voue un véritable culte à Bogart. Pour lui, c'est à la fois un mythe et un exemple. Le mythe de l'homme rebelle. Un exemple d'acteur idéal. ges Billedou, puis "Les Paravents" de Genet. Michel Creton est reconnaissant à ceux qui l'ont aidé dans ses premières années : il garde, comme un fétiche, la cravate que Suzanne Flon offrit un soir de Noël au figurant qu'il était alors, et dit tendrement à Roger Ferdinand, son ancien directeur du conservatoire, qui lui a permis de faire des débuts remarqués avec trois garçons, une fille à la télévision, puis dans « Forest J 3 ». C'est ce qui pousse Pierre Sabbah à lui confier le rôle principal de l'opéra Pretentin de Jacques Deval. L'INNOCENT Le 7 décembre 1854, selon le témoignage de certains des témoins de Lges, deux ouvriers, sans doute parce qu'ils doivent y entrer, puis des rétromissaires, sont accusés d'avoir assassiné la femme du percepteur et son domestique dans le but de les dévaliser. . En novembre, ils sont jugés par un jury qui les condamne à mort. L'affaire en elle-même est banale, mais un an plus tard, la justice trouve le vrai coupable. Hélas! Tard, au moins un des condamnés s'est pendu dans sa cellule le lendemain de sa condamnation. Tel est le drame "Les Innocents d'Eldagsen", que nous verrons ce soir "en âme et en conscience". Devenir Bogart à son tour », Michel Creton, qui réalisera « Monsieur Liberté » avec William Klein, avoue qu'il a beaucoup à apprendre : « J'ai vingt-cinq ans et je ne sais rien. Grand lecteur, il s'initie à la musique, apprend à danser et à chanter, se forme à la boxe, à l'escrime et aux claquettes. « J'ai choisi ce métier pour m'enrichir, explique-t-il, et la seule vraie réussite, c'est notre vie d'homme. » Son fétiche : la cravate C'est à Antoine Bourseillier que Michel Creton, que l'on verra ce soir dans Innocents à El Dagsen, doit son premier engagement important, celui qui lui permit d'entrer au Théâtre de France. Après l'Amérique kafkaïenne, il y est resté, en effet, pour créer « Il faut traverser les nuages ​​46 ». Le faux témoignage, explique un éminent professeur de droit à Paris, « est l'une des trois principales sources d'erreurs judiciaires, l'autre deux sont des expertises et des aveux obtenus avant l'enquête lors du procès. En effet, malgré toutes les garanties apportées par les procédures, des erreurs subsistent. Et si nous n'avons pas fini de travailler sur la fameuse affaire du courrier lyonnais, sûrement d'autres erreurs peuvent toujours se produire. C'est la fragilité de la justice humaine. comparé à Jean-Paul Belmondo comme si nous étions des micros.Ce que je trouve vraiment formidable dans ce métier, c'est de pouvoir tout jouer. De plus, le boulevard est aussi difficile à jouer que les classiques, le drame

 Creton voudrait être le Bogart français Mardi 30 janvier 1968 DANS TON ÂME ET DANS TON ESPRIT Innocents d'Eldagsen avec Michel Creton 20h35 Le garçon joue bien, note le critique dans son rapport sur le concours du conservatoire, mais avec un tel nom il ne fera jamais n'importe quoi... "Ce nom appartient à Michel Creton, qui l'a reçu de son père : "Je viens de gagner deux premiers prix", raconte-t-il. J'ai eu l'impression d'avoir encore beaucoup à faire, alors j'ai gardé mon vrai nom, comme un défi. "Voulez-vous suivre Michel Creton a encore peu de meubles. Dans sa minuscule cuisine, il prépare son propre repas de garçon. vient d'acheter avec un salaire de ses premiers succès, on remarque sur la table de chevet deux choses, le dernier ouvrage publié sur Humphrey Bogart, et, au mur, une photo géante de l'acteur Il a eu raison pendant trois ans, la chance sourit à ce jeune acteur de vingt-cinq ans, la chance est d'autant plus grande  ne méritait pas cela, fils d'ouvriers, sa seule ressource était la volonté : « Pendant huit ans, j'ai travaillé huit heures par jour pour payer mes cours, et quand, enfin, j'ai été admis au conservatoire, j'ai été doublement ravi, d'abord, bien sûr, une école qu'il a dû abandonner tôt.  > Mythe : l'homme rebelle Il dit que Bogart n'est pas seulement un grand acteur, mais aussi un mythe : l'homme rebelle.  Son personnage explose l'écran.  Mon travail de photogénie est aussi et surtout celui d'un gentleman qui, parti de zéro, s'en est débattu et en a souffert.  Il nous donne un rare exemple de persévérance.  » Michel Creton voue un véritable culte à Bogart.  Pour lui, c'est à la fois un mythe et un exemple.  Le mythe de l'homme rebelle.  Un exemple d'acteur idéal.  ges Billedou, puis "Les Paravents" de Genet.  Michel Creton est reconnaissant à ceux qui l'ont aidé dans ses premières années : il garde, comme un fétiche, la cravate que Suzanne Flon offrit un soir de Noël au figurant qu'il était alors, et dit tendrement à Roger Ferdinand, son ancien directeur du conservatoire, qui lui a permis de faire des débuts remarqués avec trois garçons, une fille à la télévision, puis dans « Forest J 3 ».  C'est ce qui pousse Pierre Sabbah à lui confier le rôle principal de l'opéra Pretentin de Jacques Deval.  L'INNOCENT Le 7 décembre 1854, selon le témoignage de certains des témoins de Lges, deux ouvriers, sans doute parce qu'ils doivent y entrer, puis des rétromissaires, sont accusés d'avoir assassiné la femme du percepteur et son domestique dans le but de les dévaliser. .  En novembre, ils sont jugés par un jury qui les condamne à mort.  L'affaire en elle-même est banale, mais un an plus tard, la justice trouve le vrai coupable.  Hélas!  Tard, au moins un des condamnés s'est pendu dans sa cellule le lendemain de sa condamnation.  Tel est le drame "Les Innocents d'Eldagsen", que nous verrons ce soir "en âme et en conscience".  Devenir Bogart à son tour », Michel Creton, qui réalisera « Monsieur Liberté » avec William Klein, avoue qu'il a beaucoup à apprendre : « J'ai vingt-cinq ans et je ne sais rien.  Grand lecteur, il s'initie à la musique, apprend à danser et à chanter, se forme à la boxe, à l'escrime et aux claquettes.  « J'ai choisi ce métier pour m'enrichir, explique-t-il, et la seule vraie réussite, c'est notre vie d'homme.  » Son fétiche : la cravate C'est à Antoine Bourseillier que Michel Creton, que l'on verra ce soir dans Innocents à El Dagsen, doit son premier engagement important, celui qui lui permit d'entrer au Théâtre de France.  Après l'Amérique kafkaïenne, il y est resté, en effet, pour créer « Il faut traverser les nuages ​​46 ». Le faux témoignage, explique un éminent professeur de droit à Paris, « est l'une des trois principales sources d'erreurs judiciaires, l'autre deux sont des expertises et des aveux obtenus avant l'enquête lors du procès.  En effet, malgré toutes les garanties apportées par les procédures, des erreurs subsistent.  Et si nous n'avons pas fini de travailler sur la fameuse affaire du courrier lyonnais, sûrement d'autres erreurs peuvent toujours se produire.  C'est la fragilité de la justice humaine.  comparé à Jean-Paul Belmondo comme si nous étions des micros.Ce que je trouve vraiment formidable dans ce métier, c'est de pouvoir tout jouer.  De plus, le boulevard est aussi difficile à jouer que les classiques, le drame